Un mois, un garage, par le CESCQUAL
la concession Citroën d'Evreux -
Deuxième partie: la visite du Cescqual.
Le 1er Avril 2023, le Cescqual, presque au grand
complet, se rendit à Evreux pour y découvrir l'ancienne succursale,
dans le cadre de cet événement qui s'y tenait.
Nous étions motorisés en PVFM
... et nous fîmes la fin de
trajet en compagnie de Christian et de sa SM Vert des tropiques
/ rhovyline gris.
Le voyage ne fut qu'une formalité, et bientôt
nous fûmes en vue de la succursale.
Les organisateurs avaient, avec une certaine
facétie, réquisitionné les places "voitures électriques" du Cora
voisin pour pouvoir proposer des places aux amateurs venus en
ancienne.
Et voici donc une photo souvenir prise à notre arrivée.
J'avais bien fait les choses pour cette sortie,
puisque j'avais réservé une des meilleures tables
d'Evreux.
Outre sa renommée légendaire dans
le pays, la cafeteria du self du Cora nous permit d'échapper à la
redoutable
"tartiflette normande" servie sur place par les volontaires
de la manifestation, et dans laquelle des morceaux de viande
difficilement identifiables surnageaient péniblement dans
le camembert en ébullition.
Au Cora, Le double plateau (un pour chaque main)
préparé par
notre camarade Tungstène en se léchant les babines
laissait d'ores et déjà augurer
d'un retour peu glorieux sur la banquette arrière.
Une fois sur place, le lieu se montra à la hauteur
de nos espérance.
Dans l'ancien hall d'exposition, le carrelage
était préservé.
Les huisseries extérieures furent confirmées
"1930" par Regis.
Le plafond aussi était bluffant.
De surprenants trompe-l'oeil remplacent d'anciennes
ouvertures rectangulaires menant vers les ateliers.
une photo d'époque à l'appui.
A l'étage, une fenêtre condamnée
subsiste, elle menait aux appartements du directeur, qui pouvait
ainsi profiter du spectacle.
Après avoir montré patte blanche,
nous avons pu monter voir ces appartements de direction, actuellement
désaffectés,
et Regis s'est extasié devant leurs multiples détails
années
30: ferronneries, parquet, stuc, mais aussi carreaux des fenêtres,
inchangés depuis 1930 et véritables pieds de nez à la
nouvelle réglementation
énergétique en émergence.
Le reste du Cescqual attendait que ça se passe
pour pouvoir en revenir aux bagnoles.
Il y a fort à parier que
pour certains, la digestion avait commencé.
Revenus dans l'espace industriel, un temps fut
pris pour admirer l'endroit, dans ses moindres détails.
On reconnaît ici la posture typique de Regis
dite du "fureteur dans le monument historique", avec
Christian dans l'aspiration, en formation.
Puis Régis, survolté, lança soudain un
débat.
Il portait, me semble-t-il, sur ces marquages
gris foncé en triangle, que vous distinguez en haut à droite
sur la photo.
Regis avait acquis la conviction que,
dans une première version originelle du garage, il y
avait eu là des sheds,
et que la grande nef centrale était donc postérieure à l'inauguration
initiale.
L'examen des fixations, des boulons et d'autres
détails (entre autres des roulettes montrant les vestiges de
l'existence de portes de séparation, qui "auraient pu être ajoutées
à l'issue de la disparition des sheds") ne lui permit toutefois
pas d'avoir gain de cause auprès des fortes têtes de la fine
équipe du Cescqual qui observaient, bien au contraire, que tout,
la nef et le reste, semblait bel et bien avoir été construit
en une seule fois.
Il fut décidé pour en avoir le coeur net de
se faire ouvrir la porte donnant dans la cour, derrière la nef,
et les autochtones s'exécutèrent donc après une courte controverse.
Mais la vue extérieure de la nef ne nous permit
pas de trancher, ni même d'avancer.
Régis se retira alors de la discussion,
qui tournait au vinaigre, en se drapant dans le fait qu'il
"ferait des recherches à la DRAC", recherches dont on attend
pour le moment ne serait-ce qu'un calendrier.
A ce moment de la visite, nos diverses demandes
et sans doute quelques dénonciations des locaux avaient attiré
l'attention du responsable du site, et il se présenta à nous
pour savoir ce qu'on voulait au juste.
Christian, avec un sens de la diplomatie que
le quai d'Orsay devrait penser à rémunérer pour des prestations
délicates, obtint après quelques minutes
une visite dans le bureau du responsable, pour y découvrir ses
propres archives du site.
Il fut alors confié à Jérôme un gros paquet
de photos noir et blanc; ses compétences de champion de Sudoku
et de puzzle allaient pouvoir s'exprimer.
Après une heure d'acharnement, le résultat n'était
pas encore probant.
Mais la troisième heure de labeur apporta
une intuition fulgurante à notre cryptographe qui fit
une avancée
décisive: en fait, les photos s'enchaînaient comme un
puzzle pour former une vue panoramique.
Le reste ne fut plus qu'une affaire de temps.
En fin d'après midi, Regis vint contrôler le
résultat final atteint.
C'était là une bonne chose de
faite.
Jérôme remélangea bien le
paquet pour laisser du plaisir à ceux qui nous suivraient
ici à l'avenir, et rendit l'ensemble au maître des
lieux.
[cliquer sur la photo pour la voir en meilleure
définition]
Dans les archives de l'endroit il y avait aussi
quelques photos du démarrage de la halle des expos, avec encore
le coffrage de l'époque Mazda.
Mais hélas rien de la grande époque Citroën.
Mais de ce côté là, j'ai quelques documents
intéressants.
Lire la suite: la
documentation 1930 sur la succursale.
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